Monday, August 22, 2011

Le Canada bien décidé à ne pas perdre son Grand Nord


Crédits photo:Patrick Kelley.

INFOGRAPHIE - Ottawa a engagé une vaste opération militaire en Arctique, nouvelle terre promise. 

Alors que le réchauffement climatique rend les richesses du Grand Nord de plus en plus accessibles, le Canada se prépare à des conflits. Pour mieux y faire face, il vient de lancer la plus vaste mission militaire qu'il a menée jusqu'ici, dans l'Arctique, avec ses homologues américains et danois. Nom de code «Nanook 11».

Les exercices pour défendre la souveraineté d'Ottawa dans le Grand Nord se dérouleront jusqu'à la fin août dans les détroits de Lancaster et de Davis, dans la baie de Baffin et sur l'île de Cornwallis. Si les effectifs déployés par le ministère de la Défense, 1100 hommes des trois armes, demeurent modestes, à l'échelle des moyens du Canada, le pays se prépare activement à des interventions dans le Nord. Ottawa a récemment augmenté les effectifs de ses rangers inuits chargés de défendre la région arctique et modernisé leurs équipements.

Le déploiement de troupes dans l'Arctique, avec la participation de forces alliées, est un message à destination de la Russie, le principal concurrent du Canada dans la région. «Le Nord, c'est à nous. On veut démontrer à nos partenaires internationaux (…) que nous sommes présents. C'est notre but», a confié le capitaine de corvette Luc Tremblay, à Radio-Canada.

Permis d'exploration pétrolière 

La Russie a annoncé vouloir élargir ses frontières arctiques en déposant à l'ONU en 2012 une demande d'extension de son plateau continental. Au début de son premier mandat, en 2006, le premier ministre conservateur, Stephen Harper, ne jurait que par le développement de la composante militaire dans le Grand Nord. Désormais, Ottawa cherche des alliés et multiplie les missions scientifiques et de relations publiques pour montrer au monde que l'Arctique est canadien.

Avec le titre d'ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux pôles Arctique et Antarctique, Michel Rocard, a ainsi participé la semaine dernière à un voyage sur le brise-glace québécois Admundsen. Le réchauffement climatique favorise les déplacements des navires dans l'Arctique. En juillet, la banquise a atteint, selon le US National Snow and Ice Data Center, un seuil minimum record pour un mois de juillet, à tout le moins depuis l'existence des premières mesures satellites sur le sujet en 1979. Dès lors, la guerre est déclarée pour le contrôle du pétrole, du gaz naturel et des immenses ressources halieutiques dans l'Arctique.


Le crabe des neiges pourrait bientôt avoir goût de pétrole. Le ministère des Affaires autochtones et du Nord a accordé des licences d'exploration aux compagnies pétrolières Husky Energy, ConocoPhilips, Imperial Oil, MGM Energy et Shell en mer de Beaufort et dans le Grand Nord canadien. L'Arctique est la nouvelle terre promise des compagnies pétrolières.

«Ces territoires représentent un intérêt stratégique pour nous», a confirmé récemment la porte-parole de Husky Energy, Colleen McConnell. Les ressources de pétrole et de gaz de l'Arctique représenteraient environ un cinquième des réserves d'hydrocarbures non découvertes de la planète. Le gouvernement conservateur a écarté tout moratoire d'exploration pétrolière dans le Grand Nord.

L'an dernier, peu après la catastrophe écologique de BP, Stephen Harper s'était fait rassurant. «La réglementation est très stricte au Canada», avait certifié le chef du gouvernement. Ce que contestent à peu près tous les groupes écologistes. Dans l'un de ses documents sur l'Arctique, le World Wildlife Fund Canada déplore: «Notre réglementation est trop laxiste… Aucune technique n'a encore été mise au point pour nettoyer le pétrole dans les eaux couvertes de glace.»

Plus difficile que l'Afghanistan 

Un rapport publié début août par l'Office de l'énergie du Canada révèle qu'en cas de catastrophe pétrolière les opérations de nettoyage ne pourraient pas se dérouler un jour sur cinq si une marée noire avait lieu en juillet et quatre jours sur cinq si celle-ci avait lieu en octobre, en raison des conditions climatiques extrêmes. Les militaires canadiens semblent donner raison aux écologistes. Le capitaine Tremblay ne reconnaît-il pas lui-même? «C'est un environnement extrêmement difficile. L'Arctique est parfois plus difficile que l'Afghanistan. Notre plus gros problème est la logistique, mais aussi de savoir combien de temps nous pouvons travailler dans le froid.»

Source - Radio Canada

Friday, August 5, 2011

Canine Caregivers: Dog “Therapists” Trained To Help Elderly, Alzheimer's Patients

A pack of pups is proving to be a big hit in the La Roseliere retirement home in France, where residents just can’t resist the charms of the big silly tail waggers. Other area nursing homes are also starting to experiment with dog therapy.

Golden Retreivers and Black Labs are reputed to be gentle and sociable breeds

Golden Retreivers and Black Labs are reputed to be gentle and sociable breeds

By Martine Laronche
LE MONDE
/Worldcrunch

KUNHEIM -- Tracy, Dakar, Upton and Virgule are dearly loved at the La Roseliere retirement home in Kunheim, in France’s Alsace Region. These four big and energetic dogs come out all paws blazing to fulfill their mission: to provide the facility’s guests a jolt of happiness and comfort. Their sheer presence tends to do the trick.

Still, this is a proper job for which the pups were well trained. Their education lasted two years: first in a foster home, then in a specialized center. The three Labradors and one Golden Retriever are well behaved and know not to jump on patients, and not to bark. But they do wiggle their tails a lot.

Looks brighten up when these canine caregivers enter the Alzheimer patients’ protected area. The pets receive immediate attention as they sniff and greet patients with their noses. The listless and closed faces light up in front of these lively visitors. An old man pets the black lab and says: “Very very nice, Dakar.” Next to him, a woman holds Upton’s leash and whispers: “He is well-behaved.”

La Roseliere’s director, Robert Kohler, first introduced a dog to the people of this retirement home 11 years ago. It wasn’t easy at first. Some staff resisted, but his experiment provided an opportunity to debate and brainstorm about the needs of the patients.

“Welcoming a pet demonstrates the facility’s openness to the social and cultural rights of the eldery,” said the director. “It’s a fragile demographic that deserves much more attention than others, even though the current tendency is to ignore them.”

Dogs don't judge
The staff has since become convinced of the benefits these pets bring to the guests. The facility houses 127 patients, 30 of whom are in special care for Alzheimer’s. Two specialized nurses, Christelle Wolff and Camille Marchall, have been trained to look after the dogs.

“I can see the difference since I’ve been working with them. Guests use them as a reason to strike up a conversation. It helps with bonding,” says Wolff. “Whenever the guests have a bad night or are anxious, we let them spend 45 minutes with a dog. It puts them at peace. I started involving Dakar in bathing time, and a guest who otherwise always wanted out of the water stayed calm thanks to the dog. It was a magical moment.”

According to Kohler, the animals help fill many emotional and social voids within the institution. “They provide non verbal communication, which offers comfort and security,” he says. “Pets provide unconditional love and affection, and they don’t judge.”

The dogs are trained and are always under the careful watch of the medical staff. There are a few basic rules that apply. The animals are not allowed in the kitchen, and they have to stay out of the trash. Also, La Roseliere’s residents must wash their hands after petting the pooches.

Inspired by his own experience with the dogs, Kohler founded a non-profit for visiting dogs called “Quatre Pattes pour un Sourire” (Four Paws for a Smile). The animals are trained and taken to senior residences free of charge. They visit 23 facilities in the region. There others are wait-listed for lack of appropriate staff.
Today, the organization is staging a pet cleaning workshop at La Roseliere. Participants talk about the dogs’ different names, breed and hair color. The conversation is a good memory exercise. One at a time, the dogs climb on to a little table, where residents brush them. “The exercise validates people,” says Valerie Behra, a Four Paws for a Smile staff member. “They give the dogs simple orders to see if they’ll obey. If it doesn’t work, we repeat the command with them so they don’t experience failure.”

Wednesday, March 16, 2011

¿Por qué los japoneses no lloran?

Supervivientes en Kesennuma. | Efe.

Miguel A. Cristóbal Carle | Madrid

Llama la atención. Durante los últimos días hemos sido bombardeados con imágenes de los daños causados por el terremoto (los terremotos) y el posterior tsunami en Japón: edificios, barcos, coches, fuego, inundaciones. Sin embargo no hemos visto llorar, no hemos visto muertos, ni sufrimiento. Pero ¿es que los japoneses no lloran?

Cuentan que el fotógrafo Richard Avedon quiso fotografiar a los Duques de Kent y no conseguía provocar una muestra de tristeza en sus rostros hablando de tragedias humanas pero dicen que si lo consiguió hablando del atropello de un perro camino del hotel donde se realizaron las fotografías. ¿De qué hablamos? ¿Cómo explicamos esto? Hablamos de diferencias culturales.

La cultura de quien mejor se esconde es de uno mismo. Todo lo que nosotros estamos observando en el comportamiento de la población japonesa, de quien mejor se esconde es de ellos mismos. Si preguntamos a un ciudadano japonés por qué no vemos tragedias, muerte y desesperación, como vimos en Haití, en las matanzas de la mafia en México o incluso tras el tsunami en Tailandia, se mostrará asombrado. Para su cultura es lo normal, lo esperable.

Los británicos son conocidos por controlar sus emociones, positivas y negativas, es lo correcto, lo educado, "lo proper". Los japoneses contienen solo sus emociones negativas por una razón: el respeto, no ofender a quienes les rodean. Nuestras emociones, nuestro dolor puede importunar o aumentar el dolor del otro y la cultura japonesa se basa en el respeto al prójimo y en el buen funcionamiento del grupo.

Sufrimiento interior

En la mitología japonesa, todos los comportamientos que resultan en relaciones positivas con los demás son premiados mientras que las acciones individualistas o antisociales son condenadas. Exteriorizar el sufrimiento implica cargar de energía negativa a quienes nos quieren o simplemente nos rodean. Por eso no vemos imágenes de muertos ni de sufrimiento. Por eso, desde nuestra cultura latina observamos asombrados lo que no entendemos, la contención a la hora de expresar sentimientos negativos como la tristeza y el dolor.

Pero el sufrimiento se lleva por dentro y mora dentro de cada japonés igual que moraría en cualquiera de nosotros. Prueba de ese sufrimiento son las únicas imágenes de dolor que hemos visto, las de niños, incluyendo una niña que sí que lloraba cuando observaba desde un puente como una inmensa ola arrasaba su pueblo. Hablando con un amigo japonés me comentaba que las nuevas generaciones si que están aprendiendo a llorar también por fuera. ¿Fruto de la globalización?

Miguel A. Cristóbal Carle es psicólogo y experto en formación cross-cultural con más de 20 años de experiencia. Es también socio fundador de Healthy Work

El Mundo

Canadian-Ukrainian invests in the Carpathians

VOROHTA, Ukraine – A decade ago, Canadian Ruslana Wrzesnewskyj opened a wooden Alpine-style resort. It wasn’t easy. It took countless trips between her home in Toronto and this remote Carpathian village, seemingly endless talks with local officials and builders and a two-year stint in a culinary school to reach this point.

“It was sheer stubbornness and drive,” she said of her journey in building a small log-cabin resort in Vorohta. With a background in real estate, “I had a plan that I’d like to create an economy in the mountains,” said Wrzesnewskyj, who is the lone foreign investor in Vorohta.

At 58, the Canadian of Ukrainian descent not only runs two businesses on separate continents, she has also been lauded for her humanitarian work with Ukrainian orphans through the Help Us Help the Children foundation. Yet in this tranquil mountainous region, which Ukrainian skiers invade in winter, running a company is far from smooth.

Wrzesnewskyi began to think about opening something of her own after a trip to the Carpathian Mountains where her family comes from in 1993. Back then, she and her husband also committed to adopting a daughter from Ukraine. Opening a business in the Ukrainian mountains seemed like a perfect excuse to keep the family ties alive.

Today, the resort, appropriately named “Khatky Ruslany,” or Ruslana’s cottages, consists of seven cottages and a restaurant, which opened two years ago. Each house is decorated in a different motif including Hutsul, African and Turkish.

It all began on New Year’s Eve 2002 after Wrzesnewskyj secured a plot of land and opened her first two cabins next to former Soviet ski training grounds. Because land ownership by foreigners is troublesome, that asset belongs to a Ukrainian entity, although Wrzesnewskyj is its president. She said when business documents were being prepared she would get annoyed with the employee charged with the paperwork.

“He was obsessive compulsive” to ensure everything was done by the letter of Ukrainian law, Wrzesnewskyj said. Now she is grateful to him because there are no problems with the documentation.

Still, the venture “isn’t profit making” and her Canadian real estate business helps support it, Wrzesnewskyj said. She has invested some $1 million into the resort so far.

Before opening the restaurant, Wrzesnewskyj spent two years in chef school in Canada to get to know that end of the resort business. Part of her graduation exam was to design a restaurant and come up with a menu. Wrzesnewskyj said she wasn’t interested in serving dishes that were widely available in the Carpathians. Instead, she created what she calls “Ukrainian fusion,” a merging of local foods and those Western European palates are more accustomed to.

One dish that has become a hit is a mushroom and pasta affair, which was conceived after Italian tourists brought Wrzesnewskyj wild mushrooms and asked her to do something with them.

Wrzesnewskyj used to visit Kyiv frequently, but now spends most of her time in Vorohta when she is in Ukraine. She spends six to seven months out of the year in the country.  

Every time when I come back to Canada, I think, ‘What the hell am I doing in Ukraine?’” 
- Ruslana Wrzesnewskyj.
This winter, Wrzesnewskyj has been working in the kitchen with staff and transferring culinary knowledge obtained in Canada. “We’ve learned how to work with spices,” cook Mariya Dzemiuk said. “It’s been a real education.”

The resort has proven popular with Ukrainian and foreign tourists. “It is attention to detail…you don’t find anywhere else. It’s a gem in the region,” said Alexa Chopivsky, a Kyiv-based journalist who with a German colleague was visiting on a recent weekend.

The resort has synergized with Wrzesnewskyj’s other passion, her work with Ukrainian orphans.

In 1994, Wrzesnewskyj launched Help Us Help the Children, an organization that since its founding has supported over 200 Ukrainian orphanages and helped some 45,000 children with supplies of medication, food and clothing. The organization also has a scholarship program and a prosthetics program for children with physical disabilities.

The program was started after Wrzesnewskyj and her husband adopted a daughter.

Wrzesnewskyj has annually brought orphans to the Carpathians and enlisted volunteers from Canada and other countries to work as counselors. She said fundraising has become more difficult in the year since President Viktor Yanukovych took office as donors have become uncertain about Ukraine’s future. Still, she has received significant support from local businesses, particularly from the nearby Bukovel ski area, she said.

Wrzesnewskyj’s humanitarian efforts have not gone unnoticed in Canada. She was recently a finalist for the “25 Transformational Canadians” award sponsored by Canada’s national newspaper, The Globe and Mail, and Cisco Canada. The award highlights the work of Canadians who through their vision, leadership and actions have “immeasurably improved the lives of others.”

A friend of former President Viktor Yushchenko, Wrzesnewskyj admitted disappointment in the last five years, saying more should have been done to move the country forward. She noted, however, it has been more difficult to do business under Yanukovych as there has been an uptick in visits from tax inspectors and other government agencies. Those visits take their toll.

“Every time when I come back to Canada, I think, ‘What the hell am I doing in Ukraine?’” Wrzesnewskyj said.

She said she is considering shutting her restaurant this spring for a short period to study a host of new government regulations which affect the resort.

“I need to find out what these draconian laws are all about,” she said.

Natalia A. Feduschak 
Source - Kyiv Post

Monday, March 14, 2011

The hesitant saviour: how Germany bestrides Europe once again

 


Germany was an empire, a mishmash, a dictatorship, then a shipwreck. For the two decades since reunification, it has at last been a normal country. But it is no sooner normal than it is thrust back on parade. The German chancellor, Angela Merkel, has emerged from the financial crash of 2008 the unchallenged impresario of the eurozone.

The Reichstag building

The Reichstag building in Berlin: Angela Merkel has emerged from the financial crash of 2008 the unchallenged impresario of the eurozone. 
Photograph: Murdo Macleod for the Guardian
She rescued the currency from disaster last year and salvaged the Greek economy from bankruptcy. She may yet have to do the same for other members of the club. Her country bestrides Europe as it has not done, dare we say it, since the 1940s. This time it does so with a more hesitant leadership and with generosity.

To visit the restored capital of Berlin for the first time in a decade is to see a place transformed. The scars of division have been removed. The wall has gone, as have most traces of the Third Reich. The two greatest traumas of Germany's past have been quietly erased from the Berlin map.

In their place the classical monuments of the Prussian ascendancy are reinstated along the banks of the Spree, like grand old soldiers comforting themselves with their memories.

Beyond is a strange, still bruised city, beset by banal postwar architecture.

Berlin suffers from large building fatigue and cobble-stone starvation. It lacks the boisterous warmth of Munich, the sleek plutocracy of Frankfurt and the bustling commerce of the Rhine. Berliners hate being told how inexpensive their city seems, let alone how empty. It is both.

The Germans I met on this visit were less sensitive and more confident than before, but the introspection remains.

A politician resents tenacious civil servants clinging to their Bonn offices, and bankers clinging to their Frankfurt ones. A publisher is proud that imprints are starting to relocate to Berlin, while an academic complains that Berlin still has newspapers for east and west. A group of journalists argues over whether the city is on the up, or is still down, whether it is lost between east and west, or poised to become capital of a united Europe. Everyone wants to know what outsiders think: witness the appetite for English books on Germany, such as Simon Winder's Germania, Peter Watson's The German Genius, and How to be a Kraut by Roger Boyes.

Most Britons still see Germany as a nation where every move is conditioned by history, and a history assumed to be of relentless megalomania.

I have always seen Germany as the opposite, as an advertisement for the cultural and economic virtues of smallness and locality. Apart from the belligerent century from Bismarck to Hitler, Simon Winder's delightful country of trolls and Rhine maidens, forests and beer, efficient factories and clean hotels, fostered the Reformation, the northern Renaissance and the industrial revolution with none of the trappings of super-statehood.

When in 1945 the allies methodically settled down to create a constitution to "keep Germany down", they opted for the historicism of pre-Bismarckian principalities and "free cities".

The economic miracle was rooted not just in the German work ethic, but in decentralisation, civic competition and enterprise.

I used to think Germany was like Britain without London and the south-east. Everyone was a provincial, and the better for it. The revival of Berlin has not ended that. Germans call themselves Bavarians or Saxons or Berliners.

Germany remains an essentially dispersed country. Its rulers and much of its cultural life may have returned to the new capital, but its finances are in Frankfurt, its industry in the Ruhr and its newspapers in Munich and Frankfurt.

The constitution bequeathed Germany a deliberate weakness, a surfeit of coalitions, lander autonomy and constant elections. But a democracy of which Germans had almost no experience proved vigorous. The ease with which West Germans absorbed their eastern neighbours after 1989, at a cost of over €1 trillion, was astonishing. Germany has none of Britain's dysfunctional contempt for "out of London".

This fusion of democracy and industrial strength remains Germany's central asset. It is maddening for Anglo-American "liberals" to find German social corporatism still performing well, with its cartelised finance and its management-union committees.

The result was that, from 2000 until the crash, German labour costs were persistently falling, while British and French costs were rising.

During the recession German employers did not lay off staff as demand plummeted, but workers accepted wage cuts and banks helped firms over the trough. The result was they emerged from the recession with workforces intact and ready to expand. But as visitors marvel at last year's 3.7% growth rate, Germans see risks on all sides.

The country is not replacing its population and is ageing and retiring. The injection of 4.3 million East Germans is now at an end.

The country has a dwindling labour pool and a population sustained only by immigration. Berlin's council for integration and migration predicts that by 2050 half of all Germans will be of non-German origin.

Many of these will be Turks, whose lack of work ethic and inability to benefit from Germany's archaic school system, while living off welfare, is a constant political theme.

Over the past 10 years the percentage of Germans who feel society is "unfair" rose from a half to three-quarters.

While this might be considered a German matter, a German matter belongs to Europe if Germany turns in on itself.

The crucial relationship now is with France, a nation that defeated Germany once in the past two centuries and was defeated by Germany three times.

It is no longer bonded by the old joke of Germany covering for French weakness and France covering for German strength.

The French president, Nicolas Sarkozy, badly needs German fiscal and budgetary discipline within the euro, to curb his unions and his voracious public sector. He has virtually invited Bismarck to the gates of Paris.

The euro was accepted reluctantly by the Germans in place of the deutschmark, as a talisman of European union and a way of protecting Germany's export markets across Europe.

By last year, popular opinion would have happily reverted to the old currency. In Greece at the time I noticed the virulent anti-German sentiment that precisely mirrored the anti-Greek sentiment of the Germans. The German tabloid Bild sent reporters to hand out bundles of old drachmas to passers-by in Athens, a gesture of either satire or contempt.

In 1989, in a total misreading of modern Europe, Margaret Thatcher fiercely opposed German reunification. "We've beaten the Germans twice and now they're back," she said. But she was right about their being back.

The idea of any nation "leading" a federation as diverse and financially corrupt as the European Union is full of instability. There may be no way Germany will allow the euro to fail. It would risk mini-Weimar republics all round its borders.

But much will depend on it being led by politicians with the comparative sensitivity of Merkel and her predecessor, Gerhard Schröder. It will depend on German "leadership-lite".

This month's negotiations on a "pact for the euro", from which Britain stands aloof, proposes new economic discipline on the euro nations, regulating their budgets, their debts and their taxation policy. It envisages one large macro-economy, with Germany in the vanguard.

This is the price German voters demand for continued resource transfers to weaker states. It is the "ever-closer union" that sceptics claim will yield a brittle political economy, Germanic and dirigiste at the centre, Latin and rebellious at the fringe.

This is the Europe the new Germany is now cast to lead. It has been given precious little time to mature into its new hegemony, but neither it nor Europe has any option.

Source - Guardian

Sunday, March 13, 2011

Twitterrevolución

Se ha convertido en una poderosísima red social, protagonista tanto en las revueltas árabes como en el ascenso y caída de personajes famosos. España, con dos millones de usuarios directos, es el país europeo donde más crece Twitter.

Es un día cualquiera de febrero en Twitter. A las seis de la mañana, Alex de la Iglesia ya está de rodaje con Salma Hayek y sube una foto de la actriz, ojerosa por el madrugón. Un rato más tarde, el copresentador de Ana Rosa Quintana Màxim Huerta mira su móvil en directo en el plató: tiene un aluvión de mensajes porque los espectadores acaban de ver en su programa a la mujer de Santiago del Valle confesar que su marido es un asesino . Al mediodía, Rubalcaba anuncia la bajada del límite de velocidad en las autovías para ahorrar gasolina y los ciudadanos reaccionan con sorna ("¡Pongamos la jubilación a los 110 años y la velocidad en las autopistas a 67 kilómetros!"). Los blogueros asisten a un congreso en Burgos y saturan Twitter contando lo que comen, ven y escuchan, mientras redistribuyen los últimos titulares sobre Libia y Gadafi de la cadena Al Jazeera . Por la noche se comenta el estreno de Hijos de papá en Cuatro .

Muestra quizá mejor que ninguna otra red social las relaciones desnudas, visibles como alambres
Usuarios y medios están viendo que es un polvorín donde se mezcla lo público y privado, verdad y mentira

Manuel Castells: "Para llegar a las barricadas hay que pasar por la red. Son las wikirrevoluciones"

Ahora es el festival del texto sacado de contexto. El humor puede ser malinterpretado

Y así cada día. Este caos de información -pública y privada, relevante y accesoria, seria y en broma, trascendente y cotidiana, canalizada por amigos, celebridades, desconocidos, empresas y medios de comunicación- llamado Twitter afronta su quinto cumpleaños el próximo julio con 200 millones de cuentas en todo el mundo y 130 millones de tuits al día. Es un momento dorado para la red social, popularizada entre el gran público gracias al idilio sostenido con famosos y medios de comunicación, pero que ha mantenido el tipo informativo desempeñando un papel clave en un acontecimiento histórico como son las recientes rebeliones en los países árabes. España se ha apuntado a la Twitterrevolución con energía; es el país europeo donde crece a más velocidad: un 151% en un año, hasta los dos millones de usuarios únicos, según ComScore, y sin contar a los muchos que prefieren utilizarla a través de programas para el móvil o el ordenador en lugar de usar twitter.com .

Si Facebook ha triunfado al descubrir que en realidad a los humanos nos importa menos la privacidad que las relaciones, Twitter ha probado que las comunicaciones cortas y rápidas sirven para casi todo. Sus mensajes están limitados a 140 caracteres. Si lo que se desea explicar no cabe, se enlaza fuera, a una foto recién tomada, un reportaje, un blog. "La experiencia tuitera es distinta para cada usuario porque cada uno la regula a través de la gente que decide seguir y al revés; el contenido que publicas define quién te va a seguir. También es asimétrica en la amistad. Cualquiera puede seguirte y no hay necesidad de un seguimiento mutuo", explica el profesor de la Universidad de Navarra José Luis Orihuela . Él sigue a 1.000, pero le siguen 120.000. Cuando un español se da de alta, se le sugiere empezar a recibir sus mensajes, junto a los de otras personas y organizaciones de lo más dispar. A partir de ahí, el recién llegado deberá empezar a buscar conocidos y a construir su red. Decidir si le interesa la vida cotidiana de los futbolistas, hablar con los amigos o retransmitir en directo lo que emite la CNN.

Twitter es cruel y muestra quizá mejor que ninguna otra red social las relaciones desnudas visibles como alambres. Lady Gaga es seguida por ocho millones y medio de personas, mientras a miles de anónimos no les hace caso nadie. Son habituales las celebridades de la red desconocidas en la calle, los periodistas con más eco que sus propios medios o los subordinados más populares que sus jefes. En Twitter, si te rodeas de gente interesante, te llegará información interesante. Y si dices algo relevante y ocupas la posición correcta en la red, tu mensaje puede obtener repercusión mundial instantánea. Como en la vida misma, pero de una forma infinitamente más sencilla y veloz. Los más populares no son los más influyentes. Las cuentas de los medios son responsables de la mayoría de los temas calientes (trendingtopics), que los usuarios filtran y difunden a toda velocidad: su vida media es de 20 a 40 minutos, según un estudio de HP.

Desde su puesta en marcha, prácticamente todas las grandes noticias han saltado primero en Twitter. Impensable hace cinco años hasta para su fundador, Evan Williams , que ya había tomado parte en otro terremoto informativo anterior creando ni más ni menos que Blogger, la temprana herramienta de publicación sencilla de blogs que vendió a Google en 2003. Williams pensó en Twitter como una forma divertida de comunicación entre familia y amigos, y junto a Jack Dorsey y Biz Stone ideó un prototipo en un par de semanas. Los earlyadopters tecnológicos, que se apuntan a todas las novedades por el placer de seguirlas, descubrieron que conversar ahí era más sencillo que hacerlo en otros espacios como los comentarios de los blogs. Pronto la comunidad le encontró otras utilidades: inventaron el retuit (RT, una forma de repetir el tuit de otra persona), se organizaron con hashtags para poder seguir conversaciones (etiquetas marcadas con el símbolo de la almohadilla #) y poco a poco la conversación cotidiana y casual se mezcló con la actualidad.

"Al principio no éramos conscientes de que nuestra charla era tan pública, era casi un chat entre freaks", cuenta Marilín Gonzalo , directora de contenidos de la red de blogs Hipertextual y usuaria pionera. De esa época queda el aire desenfadado de la red y su logotipo: un pájaro azul que adquirieron en un banco de imágenes barato. De hecho, tweet significa trino en inglés. Hoy, la empresa se toma muy en serio a sí misma: su objetivo es llegar a los 1.000 millones de usuarios, una meta compartida con Facebook, y algunos analistas financieros calculan que vale 10.000 millones de dólares.

Su secreto es volverse imprescindible para sus usuarios. Lo primero que hace Marilín por las mañanas es encender el ordenador y mirar Twitter, que se queda en segundo plano durante toda la jornada. Si sale a la calle, lo usa en el móvil, y antes de dormir, también. Desde que abrió su cuenta hace cuatro años, nunca ha estado más de tres días sin él. Célebre en la red, pero desconocida fuera de ella, esta periodista argentina es una de las mujeres más seguidas de España. Cada comentario suyo sobre un asunto de actualidad provoca docenas de respuestas, aunque ha aprendido que no tiene por qué contestarlas todas. A diferencia del correo electrónico, la etiqueta tuitera no requiere una respuesta inmediata... ni siquiera una respuesta. Tiene más de 105.000 followers. "A partir de cierto número de seguidores eres mucho más cuidadosa con lo que dices", afirma. Suena lógico: es más popular que la mayoría de los medios de comunicación españoles.
Usuarios y medios están aún aprendiendo que Twitter es un polvorín donde se mezclan lo público y lo privado, donde verdad y mentira vuelan a la misma altura. Las reputaciones se construyen o se destrozan con rapidez. En EE UU ha sido sonado el caso del periodista Nir Rosen , que dimitió de su trabajo tras un comentario sobre la violación sufrida en Egipto por la enviada de la CBS. El título del artículo en el que se trató de explicar era elocuente: "Cómo 480 caracteres deshicieron mi carrera" . En España corrieron ríos de tinta cuando el mes pasado EL PAÍS suspendió la campaña publicitaria del director Nacho Vigalondo después de que publicara una broma sobre el Holocausto en su Twitter. Otro director, Alex de la Iglesia, pasó del infierno al cielo de la red al modificar su opinión sobre la ley Sinde tras el contacto con los tuiteros y dimitir, en consecuencia, como presidente de la Academia de Cine .

El escritor Arturo Pérez-Reverte tuiteó en el último baile de ministros sobre las lágrimas de despedida de Moratinos que "ni para irse tuvo huevos". De inmediato, los usuarios se pusieron a hacer chistes sobre la machada del escritor. Al académico le hizo gracia y se unió a los tuiteros, que lo recibieron encantados. Sus palabras fueron ampliamente recogidas en prensa y televisión. Meses después diría al respecto en un congreso sobre redes sociales: "Twitter es una charla de amigos, una barra de bar. Ocurrió como cuando un periodista saca de contexto una frase. Al día siguiente, dos ministros citaron mi nombre en el telediario. Trasladar un tuit tan crudo, aislado, descontextualizado... En Twitter, todo lo que digas será utilizado en tu contra. Estropea su espíritu. Hay que apelar al sentido común. No es un medio para dar una rueda de prensa".

José Luis Orihuela replica que, más que un bar, Twitter es comunicación pública y que no se puede tomar a la ligera. Que los arranques de espontaneidad se pagan caros. Culpa en parte al hecho de que se use de forma móvil y rápida, desde cualquier lugar y momento. La viralidad del medio puede jugar a tu favor, pero también en tu contra. Tampoco ayuda la fascinación mediática que ejerce: "Los medios cada vez prestan más atención a aquello de lo que está hablando la gente en las redes sociales. Es un elemento que tienen que incorporar de forma más seria, sofisticada y cuidadosa. Twitter es el festival del texto sacado de contexto".

El humor, una parte muy importante de la experiencia tuitera, corre muchos riesgos de ser malentendido al transportarse a un titular. Gerard Piqué dio un gran espaldarazo a la popularidad de Twitter en España el mes pasado, cuando decidió publicar una foto con un grupo de amigos que confirmaba de facto su relación con Shakira . Pero los tuiteros decidieron no fijarse en la pareja, sino en un amigo de Piqué que aparecía en un rincón de la imagen con una camisa de cuadros y un gesto gracioso. La broma se convirtió en algo viral, llegó a la lista de trendingtopics y el futbolista aprovechó para organizar un partidillo entre los usuarios y su amigo en un hábil gesto. En horas, el joven había pasado del anonimato a protagonizar las noticias más leídas de todos los digitales. Piqué bromeó diciendo que era el nuevo mánager del chico de la camisa de cuadros y que pedía "respeto por su intimidad". Muchos medios entendieron el tuit de forma literal, como si el futbolista se hubiera convertido realmente en representante.

"El humor requiere contextos compartidos", dice el profesor. "Cuanto más hay, es más fácil, por eso se ríen tanto los amigos, porque una sola palabra hace recordar toda la anécdota. En Twitter, el contexto no es compartido, lo pone el lector, no hay espacio para él. Es fácil que de forma involuntaria -o intencional- ocurran ese tipo de malentendidos". El cantante David Bisbal también fue víctima en febrero de la presión tuitera, aunque no fue tan hábil en su manejo como Pérez-Reverte o Piqué. Escribió en plena crisis egipcia a su millón de seguidores: "Nunca se han visto las pirámides de Egipto tan poco transitadas, ojalá que pronto se acabe la revuelta". En minutos, la frase fue la comidilla de medio Internet . Indignado, publicó un tuit de queja. Después borró ambos. Lo empeoró.

Alejandro Sanz , el español más seguido de Twitter con más de 1,7 millones de followers, mantiene una postura sobre las descargas muy impopular, que a menudo le lleva a enzarzarse en discusiones con los usuarios. Sorprende que mientras muchos políticos, empresas y organizaciones delegan en community managers, muchas celebrities usen el servicio en persona. La desintermediación de Internet aplicada a la fama, sin mánagers ni periodistas por medio. Para bien y para mal. El poder de los fans es una de las fuerzas ocultas que mueve Twitter: en su momento, la empresa calculó que un 3% de sus servidores estaban dedicados al ídolo canadiense Justin Bieber . Tuvieron que modificar el algoritmo que detectaba los temas calientes para que no apareciera siempre en ellos. El día que se cortó el pelo perdió 80.000 seguidores.
Pero no es solo cosa de adolescentes. Hay escritores, intelectuales, presidentes de Gobierno. Para todos ellos, las ventajas son muchas: se trata de una herramienta de marketing barata, efectiva y fácil de manejar. La desventaja es que se arriesgan a escuchar lo que no quieren oír. En su móvil y en su propio bolsillo. "Al principio me hacían mucho efecto las críticas", explica el presentador televisivo y periodista Màxim Huerta, fascinado con Twitter. "Dan más ganas de contestar al que insulta que a quien dice algo positivo, y eso no es justo". Ha notado el surgimiento del provocador tuitero, que busca que alguien meta la pata, y en una evolución muy común, con el tiempo se ha moderado: "Antes ponía fotos mías en el baño, de mi desayuno, de mi cara... Hasta que un día vi mi foto despeinado, recién levantado a las seis de la mañana en Sé lo que hicisteis", explica. Le han llegado a parar por la calle para decirle que le siguen en Twitter. "No 'te veo en la tele', sino 'te sigo'. La tele es más fría".

Huerta tuitea en directo, pero también adora ver la televisión con el móvil en la mano comentando los programas. "La soledad del espectador ha terminado con Twitter. Es como estar de pronto en un campo de fútbol. Ves todas las reacciones de un montón de gente". No es el único. En la última SuperBowl se tuiteó a un ritmo de 4.000 mensajes por segundo. Ya no se espera al día siguiente para comentar en la oficina la gala de los Goya o el estreno de Operación Triunfo , sino que se hace en directo. El papel de Twitter como marco social de la televisión o segunda pantalla ha dado una grata sorpresa a la industria, que tras años buscando incentivar el directo para salvar la publicidad, se encuentran con que los espectadores lo prefieren... para poder charlar entre ellos. Series como El barco han jugado con la herramienta como un canal más de la ficción.

Tras unos años de tanteo, muchas empresas y organizaciones lo han incorporado con relativa naturalidad a sus estrategias comunicativas. La cuenta oficial de La Moncloa es seguida por 115.000 personas. Iberia informó al instante desde la suya sobre la última huelga de controladores. El servicio de atención al cliente de las operadoras suele funcionar mejor por Twitter que de forma telefónica. La compañía comercializa publicidad dentro de los flujos de búsqueda y en sus trendingtopics. Incluso la propaganda y la publicidad encubierta, en un proceso de pérdida de la inocencia que recuerda al sufrido por la blogosfera, han hecho su aparición. Marilín Gonzalo cuenta cómo ha llegado a recibir ofertas para emitir tuits hablando a favor de una empresa, algo que, denuncia, hacen algunos tuiteros sin advertir de ello. Màxim Huerta ha llegado a recibir un envío tan grande de cerveza de una marca, en agradecimiento por tuitear de forma espontánea sobre su costumbre de ir de cañas, que tuvo que organizar una fiesta para acabar con el "regalo".

Mientras el potencial corporativo de Twitter ha ido dándose por hecho, el debate que lo rodeaba perdía interés a favor de otros asuntos. Uno, planteado por Nicholas Carr , es hasta qué punto nuestro cerebro está siendo transformado por tecnologías como Twitter, perjudicando nuestra capacidad para concentrarnos y reflexionar. Defiende que Internet nos está volviendo idiotas, mientras otros argumentan lo opuesto, que la tecnología nos obliga a evolucionar como especie. En cualquier caso, la herramienta, han reconocido psicólogos como Steven Pinker, engancha a nuestro cerebro gracias a la constante llegada de paquetes de información. Nada le atrae más que las pequeñas novedades. Actualizar. Ver mensajes nuevos. Actualizar. Mirar mensajes directos.

El segundo de los debates ha pasado en pocos meses de los teóricos de la red a los telediarios. ¿Puede cambiar el mundo Twitter gracias a sus portentosas capacidades para la comunicación? Hace solo un año, la pregunta podía provocar risa. Ya no. Cuando la web de Wikileaks fue inutilizada por la empresa que gestionaba sus DNS, los usuarios difundieron en segundos por toda la red las nuevas direcciones. Las acciones de Anonymous corren por Twitter como la pólvora. La red social ha sido básica para el último reverdecer del ciberactivimo español, catalizado en las protestas contra la ley Sinde, desde la creación del manifiesto en defensa de los derechos fundamentales en diciembre de 2009, hasta la última campaña #nolesvotes , que defiende un voto de castigo a los partidos que apoyaron la ley antidescargas. Su eslogan es, directamente, un hashtag.

"Twitter es la clave. Es la herramienta de los activistas", explica el abogado Carlos Sánchez-Almeida , el primero en lanzar el hashtag #nolesvotes. Viejo conocedor de los movimientos de protesta en la red española desde los noventa, afirma que, a diferencia de entonces, la velocidad de esta nueva herramienta hace inmediatas las acciones de "guerrilla". En solo una tarde, y gracias a Twitter, los usuarios se organizaron para crear y coordinar 80 grupos regionales para la campaña.

Un ejemplo del poder revolucionario tuitero incluso sin Twitter es cómo usa la red desde Cuba la activista Yoani Sánchez . No puede ver su cuenta por la censura en la isla, así que tuitea a ciegas desde su móvil. A cambio, recibe SMS desde todo el mundo de sus 100.000 seguidores que le han ido informando, por ejemplo, de lo que sucedía en Libia o Egipto. Después, las noticias vuelan al estilo cubano, en CD o memorias USB. Y en las rebeliones de los países árabes , Twitter ha ayudado en la organización de los activistas y servido como caja de resonancia internacional de sus acciones. Cuando Mubarak ordenó a los proveedores de Internet desenchufar el país, usuarios de todo el mundo ayudaron a los egipcios a saltarse la desconexión y Twitter se alió con Google para crear un sistema que les permitiera tuitear mediante una llamada telefónica local.

"Las revoluciones, ni estas ni ninguna, no son producidas por Twitter o cualquier otra tecnología de comunicación, pero sin Twitter y otras redes sociales no habrían tenido la forma que tienen, no habrían sido tan espontáneas, ni de difusión tan rápida, ni tan autoorganizadas de forma flexible y poco controlable, sin partidos de vanguardia ni autoproclamados líderes", explica por correo el catedrático de sociología Manuel Castells, una autoridad en las relaciones entre comunicación y poder. "Por eso yo las llamo wikirrevoluciones (como Wikipedia), movimientos sociales autogenerados y autoorganizados, que se basan en redes horizontales de comunicación y confianza entre la gente, que empiezan en Twitter y Facebook y acaban en la calle y, cuando es necesario, en las barricadas, como en los tiempos heroicos. Pero para llegar a las barricadas hay que pasar por la red. Estas son las revoluciones de nuestro tiempo, protagonizadas por jóvenes con los medios propios de su generación, las redes sociales".

DELIA RODRÍGUEZ 
El Pais

Sunday, March 6, 2011

"Editar es una cuestión de instinto"

Peter Mayer fue presidente de Penguin y le dio la vuelta a esta editorial clásica de los libros de bolsillo. Ahí estuvo de 1978 a 1996, viajan incansablemente desde una a otra sede de la histórica marca británica, de Nueva York a Londres, y de ahí a Montreal y a Australia...

Siempre habrá quien busque la excelencia, ¿pero cómo identificas dónde está?
El propósito de los editores es ser creativos, descubrir obras y a veces mejorarlas
Ahora está a punto de cumplir 75 años, y sigue en el mundo edirtorial, al frente de su propio negocio, una editorial, Overlook, que fue de su padre y que él ha convertido en una empresa pequeña pero competitiva que en los últimos meses ha puesto al frente de los best sellers del New York Times un libro que compró cuando nadie se fijaba en él: True grit (Valor de ley), de Charlie Portis, catapultado ahora a la fama gracias a la película homónima de los hermanos Coen.

"Editar es una cuestión de instinto", dice. De hecho, se hizo en este oficio poniendo en marcha su instinto, cuando tenía poco más de veinte años y alternaba su trabajo como taxista con el oficio de editar, en el que era un principiante. Redescubrió una novela, Llámalo sueño, de Henry Roth, convenció a los directivos de Avon, para la que trabajaba, que ese libro era una mina, y llegó a vender un millón de ejemplares. El suyo es un oficio absorbente; lo que hizo en Penguin fue histórico, pero le quedaron energías para ponerse al frente de su propio negocio. Cuando le entrevistamos, en su casa del Soho neoyorquino era domingo por la tarde, él se reponía de una dolorosa operación de cadera, pero esa misma tarde había quedado con su secretaria, y con ella estuvo trabajando horas, dictando cartas, estimulando libros, congratulando a escritores necesitados de mimo...

En esa atmósfera, que recuerda aquella en la que siempre se desarrolló el mundo editorial, espera la revolución, a la que no se niega. Muchas veces se dijo de él, en Francfort y en todos los lugares donde se conoce bien el oficio, que él era un gurú, porque adivinó por donde venían los vientos. Ahora los vientos vienen huracanados, y primero que nada le preguntamos a él qué pasó y qué cree que pasará con el libro tal como lo hemos conocido.

Pregunta. Hay un poema de su amigo y colega Michael Krüger, el editor alemán, que dice que la infancia le envía tarjetas postales. Se dice que usted es un gurú. ¿Qué postal le habría enviado ese gurú al Peter Mayer de ahora sobre el futuro editorial?

Respuesta. Hubiera dicho que la cultura basada en el negocio y en el formato físico de los libros era una traición, que la tecnología iba a ser más importante, no para la cultura, sino para la transmisión de la cultura. Y ese gurú hubiera prestado más atención a personas como Marshall McLuhan. Porque él sí que fue un profeta. Todos pensamos que era muy ingenioso cuando dijo aquello de que el medio es el mensaje... Era muy inteligente. Pero ahora, mientras miro hacia el tiempo en el que estamos, observo muchos cambias en la cultura en general, y eso afecta a la cultura del libro. Lo que ha ocurrido es el mundo está conectado de una manera que jamás hubiéramos intuido -para lo bueno y para lo malo-, y que el éxito ya no está tan ligado al mundo imaginativo, sino que está ligado a la información. La información 3es ahora más importante que la imaginación. Y esto me produce tristeza. Estamos ante una gran sopa de información, pero estamos mucho menos concentrados. En los años 90 yo no era consciente de que eso iba a pasar.

P. ¿Qué consecuencias tiene esa falta de concentración en el trabajo de un editor ahora?

R. Nuestro trabajo está cambiando. Nuestra función es básicamente la misma, pero el efecto de nuestra función es quizá más pequeño. Lo que hacemos es seleccionar. Antes el público confiaba en el valor de nuestra marca, de nuestro nombre y de nuestra experiencia y educación. Ahora, aunque siga necesitando esos filtros, el público le presta menos atención. Porque todo el mundo ahora tiene el poder. Todos pueden hablar con cualquiera en el mundo, sin filtros; es una idea democrática que elimina nuestra intermediación...

P. Pero sigue habiendo editores...

R. Pero lo que pasa afecta radicalmente a nuestro oficio. Hay muchos libros que ya no puedo publicar porque la tecnología va a una velocidad vertiginosa; es imposible seguir el ritmo. Me lleva entre seis meses y un año publicar un libro, pero la información que contiene ese libro puede quedar obsoleta antes de que salga. Los jóvenes de hoy han aprendido que si quieren saber qué ha pasado en Egipto no deben buscarlo en los periódicos. Yo mismo lo sé por Internet. Mi función como editor probablemente sea publicar menos información que antes. Y por información no entiendo sólo la política, sino todo lo referido a la vida cotidiana, los viajes, la limpieza, la salud, etcétera... Toda esta información la tienes en Internet. Ya no hacen faltan libros para eso... Si quiero cocinar un pollo Biev no necesato un recetario de cocina rusa; puedo encontrar las recetas en Internet, y son gratis. ¿Qué tipo de contenido queremos? Esa es la pregunta que hay que hacerse en el mundo editorial. Y lo mismo sirve para los periódicos y para las revistas.

P. Con este planteamiento podríamos llegar a la conclusión de que la ficción debería estar en alza, pues no parece estar tan afectada por estos cambios tecnológicos...

R. Bueno, quizá no al 100%. Pero sí es cierto que Guerra y paz tiene la misma relevancia hoy que hace un siglo. Y es verdad que la ficción y el teatro se ven menos afectadas por las nuevas tecnologías... Trabajo en un mundo de escritores, agentes, camiones que llevan y traen libro, en un mundo de librerías y de lectores... Y la cultura de la librería tendrá que que cambiar, porque habrá menos librerías, no más. Y la disminución de librerías afectará a los centros de cultura en nuestras ciudades. Ahora los centros culturales están en nuestras casas. Esto por supuesto afecta a la vida cívica. Las pocas librerías que quedan son grandes empresas, como Barnes & Noble, y lo que más venden ahora son máquinas para leer libros electrónicos. Pero, para volver a su pregunta, ¿cómo cambia todo esto mi trabajo? Si publicamos menos, los costes de impresión y publicación aumentarán y el precio tendrá que subir. Entonces, los libros serán más caros y eso llevará a la gente a leer a través de los e-books. Confieso que los e-books con muy convenientes. Así que si ahora usted me recomienda un libro, al final de esta entrevista sacaré mi maquinita, lo compraré en ese mismo momento y a la media hora lo estaré leyendo. ¡No es fantástico!

P. ¿Y qué pasará con los escritores, con sus agentes...?

R. Hay escritores de muchos tipos. Mientras existan libros tal como los conocemos, los famosos seguirán vendiendo libros físicos y e-books. Y quizá en mayores cantidades. Los autores menos conocidos, o desconocidos, quizá no puedan publicar libros de manera tradicional. Quizá los publique solo como e-book, o quizá se los publico él mismo... Eso suena genial, ¿verdad? Pero no habrá certificación alguna, en en el libro ya no dirá que lo avalan Gallimard o Faber o Hanser... Pero esto no afecta sólo a los escritores, sino a una comunidad entera, editores, agentes, librerías, revistas, periódicos... Piense en los periódicos. Nosotros necesitamos reseñas para que se divulguen nuestros libros, pero si cada vez se leen menos periódicos o revistas, menos gente leerá libros. Si a la gente le dan igual los filtros y las certificaciones, tendremos una cultura de libros distinta. Siempre habrá quien busque la excelencia, ¿pero cómo identificas dónde está?

P. Eso, ¿cómo?

R. No creo que los blogs tengan mucha credibilidad, pero sí creo en el boca a boca, y esto cada vez adquirirá más importancia. Las redes sociales se multiplicarán y este es el tipo de marketing que se hará. De abajo a arriba y no al revés. Nuestro esfuerzo publicitario está centrado ahora en despertar interés en ciertos blogs. Porque algunos sí tienen credibilidad. Así como hay gente que sabe diferenciar entre los blogs, los editores tendremos que aprender a diferenciarlos. Un amigo mío, agente literario, ha montado una agencia de conferencias. Usa no sólo a sus propios escritores sino a otros. Al igual que la industria musical ha tenido que centrarse más en conciertos en vivo que en la venta de cedés, los que trabajamos en este mundo del libro tendremos que hacer lo mismo. Los escritores, si son elocuentes e interesantes, pueden ser ellos mismos herramientas de marketing.

P. Krüger dice que en el futuro el escritor podría convertirse en un trovador.

R. Sí, pero lo que ocurre es que algunos no cantan tan bien. Y un trovador viaja. A un escritor que no es famoso y no tiene dinero para viajar le va a resultar difícil ser trovador.

P. Mientras que los demás factores de la industria se plantean cómo será el futuro, parece que a los escritores eso no les importa tanto. ¿Por qué?

R.. La mayoría de los escritores, sobre todo los literarios, seguirán escribiendo le pase lo que le pase a la industria. Porque ellos son escritores. Necesitan escribir. Quizá les resulte más difícil vivir de ello pero lo seguirán haciendo. Herman Meville siguió escribiendo a pesar de que sus libros no se vendían. Y escribió Moby Dick y Billy Budd porque tenía que escribir. Deesde el punto de vista de un escritor serio, la literatura seguirá estando ahí. Y si le va bien, quizás incluso gane más dinero que trabajando con una editorial, como ahora. Todo el dinero que genere será suyo; pero si el libro no va bien no tendrá nada. Actualmente el editor corre un riesgo, y apoya y protege al escritor...

P. ¿ué hubiese dicho en los años 90 si hubiera tenido entonces una bola de cristal para mirar en esta revolución que le aguarda al mundo de Gutenberg?

R. Hubiese dicho: ahora, en los 90, el marketing es muy importante. Pero en 2020 ó 2030 será insignificante. En 1995 la distribución es imprescindible, hubiera dicho; pero no será tan importante en 2020 porque se hará de otra manera. Usted me ha preguntado cómo afectan los cambios a mi profesión. Antes sólo le di la mitad de la respuesta. No sabemos lo que va a ocurrir, y le he dicho que se publicará menos información. Pero creo, además, que el valor del libro aumentará de una manera extraña. En los últimos treinta años hemos observado como la producción de libros se ha abaratado muchísimo en todo el mundo. papel más barato, encuadernaciones más baratas... El esfuerzo de los editores se ha concentrado en los márgenes de beneficio y al público le ha dejado de importar la calidad de la impresión. Puede que se descubra que el libnro, en su formato original y bien cuidado, vuelva a suscitar interés. La gente volverá a comprar libros por la idea de pooseerlos. Creo que los libros se harán mejor, estarán más cuidados, mejor producidos. Porque si están hechos una birria ([lo dice en español] nadie los comprará.

P. En un articulo de un experto, Jason Epstein, se dice que los adelantos de los escritores se financiarán gracias a inversos externos a las editoriales, como ocurre con las películas. Y que los editores y agentes harán de managers. ¿Lo veremos?

R. No lo creo. Si eres Stephen King, sí. Si eres un tal Jaime Sánchez, no. Los empresarios no están interesados en libros ni en cultura. Sólo les interesa el dinero. El señor Epstein tiene razón, pero solamente en algunos casos. Creo que es más rentable invertir en una hamburguesa del McDonald?s.

P. Déjeme ir adelante y atrás en su propia experiencia como editor. ¿Está mejor equipado para el futuro siendo pequeño editor, al frente de Overlook Press, que al frente de un gigante como Penguin? Es decir, ¿ahora es mejor ser pequeño que grande?

R. ¡Es una buena pregunta! Creo que si eres Penguin estarás cerca de ganar, porque tendrás un backlis [un catálogo] importante, y lo que la gente paga es el contenido. Pero en el caso de los e-books de Penguin o Gallimard un libro nuevo publicado por ellos quizá no tenga las mismas ventajas en el futuro como hoy. Creo que las marcas serán menos importantes en el futuro. El mismo autor se convertirá en la marca... Cuando dejé Penguín y me puse al frente de Overlook Press no me di cuenta de que una pequeña empresa estaría tan bien posicionada para el futuro. Tampoco creo que las grandes editoriales vayan a desaparecer, pero sí creo que publicarán menos libros y que obtendrán sus beneficios con la venta de e-books. Y en las editoriales ya no se necesitará a tanta gente. En el caso de Overlook ocurre algo poco corriente. Nuestra backlist conforma casi el 10 o el 20% de nuestros libros. Este porcentaje es superior a la de las grandes editoriales y empleamos más dinero men adquirir libros en adquirir libros antiguos. Creo que un libro es nuevo si alguien no lo ha leído.

P. Es lo que ha ocurrido con Valor de ley, un libro viejo que se convierte en un best seller...

R. Cuando dejé Penguin pensaba que nunca más iba a publicar un best seller, y ese libro apareció en enero en lo alto de la lista del New York Times... Cuando compramos los derecos de Valor de ley no fue porque los Coen fueran a hacer la película, sino porque era un libro muy bueno. El libro tiene 46 años. Nos da igual si es un libro viejo o nuevo. Lo que nos interesa es que el libro tenga interés ahora. Y ese ahora es un best seller. Puedes hacer eso tanto eres una pequeña editorial como si eres una grande. Pero la ventaja de ser pequeña es que dependemos aún más de los libros viejos que las grandes editoriales. Ellos buscan best sellers porque los necesitan.

P. ¿Ve usted una comparación del mundo editorial con las del cine y la música en cuanto a pirateo?

R. La industria musical intentó frenar el pirateo, pero no pudo. La gente joven piensa que si la música no es un objeto físico es gratis. Los libros, el cine, los periódicos y las revsitas han tomado nota y ahora más que nunca se monetiza el contenido... El pirateo en el libro no es tan preocupante como el del cine. En algunos países ocurre más que en otros porque creo que no están acostumbrados a pagar. El pirateo es como robar, pero no creo que vaya a afectar a esta industria. Lo que tendremos que hacer es seguir identificando contenido de valor, editarlo de manera digna, publicarlo en cualquier formato... Esto no cambiará. A la gente le gustan los libros, les gusta comprarlos. Eso que inventó Gutenberg hace quinientos años (el negro sobre blanco) es la mejor manera de leer. Será diferente cuando crezcan los niños que tienen ahora seis o siete años. He visto ya libros digitales para niños cuyos dibujos se mueven. Debemos admitir que estos cambios son sorprendentes y emocionantes.

P. ¿Estamos contemplando el declive del libro como negocio, al igual que pasa con la industria de los periódicos impresos?

R. No me gusta hablar tan solo del negocio. Pienso en el joven García Márquez o en el joven Vargas Llosa, cómo surgieron. ¿Cómo lanzamos a los jóvenes escritores de hoy? Y eso nos lleva al corazón de lo que hacemos. El propósito de una editorial no es simplemente acumular un catálogo; nuestro propósito es ser creativos, descubrir obras y a veces mejorarlas.

P. Lo que no cambiará es el misterio detrás del éxito de un libro. Gaston gallimard, el fundador de la editorial francesa, dijo que, tras cuarenta años de experiencia, no podía decir qué es lo que lleva a un libro a tener éxito...

R. Es cierto. Existe un elemento de suerte pero es mejor tener suerte cuando se es joven. ¿Por qué? Porque si tienes suerte cuando eres mayor te queda menos tiempo para disfrutarlo... Lo que hay que tener es instinto no sólo con miras a vender sino por aquello que en el futuro siga teniendo valor.

P. El propio Gallimard decía que en el éxito en la selección de libros es atreverse a escoger y saber esperar.

R. Me gusta esa frase. Sin embargo, si una editorial peternece a un grupo grande, ellos no pueden esperar. No se pueden dar ese lujo. Alguien me preguntó una vez por qué seguía siendo editor a mi edad, qué derecho tenía. Y le respondí: lo que me da derecho es precisamente el ser mayor. He leído una gran cantidad de libros y los recuerdo. Y a modo de chiste [lo dice en español] le cuento lo que pasó con mi libro favorito de cuando tenía nueve años. Era una serie de veintiséis libros sobre el cerdito Freddy. Pen?se, en Overlook, que sería divertido publicar uno de estos libros sólo por el hecho de darle nueva vida a algo que me encantaba de niño. Y ya hemos vendido 300.000 ejemplares. Y hemos vendido los derechos de cine, los derechos en ruso, en chino, en alemán... Y yo lo hice como una broma personal. ¿Cuánto pagué? Creo que unos mil dólares... En fin. Aun tengo esperanzas de que la gente lea. Mire lo que ocurrió con Harry Potter. Leer es algo natural si el contenido es bueno. La esperanza que tengo es que la gente seguirá leyendo si le das buen contenido.

El Pais

Wednesday, March 2, 2011

Michel Foucher - Un géographe nomade

Michel Foucher a fait des frontières le fil conducteur de ses pérégri­na­tions. Depuis près de quarante ans, ce géographe et diplomate analyse inlassablement les lignes de vies qu’elles génèrent, fécondent, coupent, bouleversent ou anéantissent. Longer ou traverser les frontières suscite pourtant chez lui toujours «la même appréhension et la mê­me curiosité». «Qui n’a pas besoin d’un horizon ?», souligne le géographe, co-commissaire scientifique d’une exposition au Muséum de Lyon, consacrée à la question des frontières.

Amérique centrale, Afrique an­glo­phone, Europe, Balkans, Caucase, Asie, Moyen et Proche-Orient… Aucune région, aucun pays – excepté l’Australie, le Vietnam et la Corée – dont ce professeur à l’université Lumière Lyon II, fondateur de l’Observatoire européen de géopolitique, n’ait exploré et étudié les limites. Écrits, enseignements en France comme à l’étranger, fonctions et missions témoignent de son ex­per­tise. Ancien conseiller du ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine et membre de son cabinet en charge des questions politico-stratégiques, Michel Foucher a été ainsi pendant quatre ans, de mai 1999 à octobre 2002, directeur du Centre d’analyse et de prévisions de ce même mi­nis­tère, jusqu’à sa nomination comme ambassadeur de France en Lettonie, poste quitté en janvier dernier.

Rencontres, entretiens, négociations au plus haut niveau, «les années Védrine ont été des années d’accomplissement durant lesquelles j’ai mis à disposition mon savoir-faire géographique, fait du politico-stratégique et touché au vif du sujet», dit-il avec nostalgie. Balkans, Caucase, Israël/Palestine, Moyen-Orient : les souvenirs restent vivaces, et l’intérêt porté à ces régions demeure toujours aussi aigu. «J’ai été très heureux au moment de la chute du mur de Berlin. Et je ne voudrais pas mourir avant qu’il y ait la paix au Proche-Orient», confie-t-il en hésitant aussitôt sur l’interprétation de ces mots qu’il ne veut pas emphatiques. Car derrière le costume cravate et la retenue se révèlent l’engagement et les préoccupations d’un homme en prise avec son époque. Les premières expériences de voyages se firent dans ce sens, mais «sans le vouloir ni le savoir». Périple à 18 ans en Méditerranée via Venise, Dubrovnik, Athènes, Héraklion, Chypre et travail dans un kibboutz, puis séjour à Berlin-Ouest, deux ans plus tard, avec incursion d’une journée à Berlin-Est et premiers frissons à Check Point Charlie : «Le besoin de voir» se superposait déjà à la démarche initiatique.

C’est en Amérique latine, au nord-est du Brésil, puis au Chili et en Bolivie que Michel Foucher fait ses premières classes de chercheur et entame un travail de thèse consacré aux frontières du tiers-monde – thèse qu’il nourrira plus tard d’un chapitre sur l’Europe, et qui deviendra, en 1987, Fronts et Frontières, un livre de référence réédité trois fois depuis.

Dans la revue de géographie et de géopolitique Hérodote – dont il fut membre du comité de direction de 1974 à 1991 – Michel Foucher écrit dans le prolongement de ses travaux universitaires des premiers articles remarqués et balaie l’écart entre géographie active et géographie politique. «Le premier consacré aux raisons de l’échec de Che Guevara, je l’ai signé sous le pseudonyme de Thomas Varlin, dit-il. Par prudence vis-à-vis de ma hiérarchie universitaire.» Une signature cependant non dénuée de sens : «Thomas, comme le prénom de mon premier fils, et Varlin, du nom du communard fusillé en mai 1871.»

Voyager pour se confronter à la réalité et ainsi mieux la saisir tisse une trame dans sa vie dont il ne cesse d’alimenter les fils. «Traverser les frontières m’aide à voir.» Cette phrase de Michel Butor, Michel Foucher aime la citer. Car pour ce géogra­phe impliqué, «il n’y a pas d’identité sans frontières, qui sont là pour borner l’existence collective de repères symboliques mais visibles. Quand il n’y a plus de frontières, il n’existe plus de communauté politique. Les identités se diluent et le “sans-frontière” laisse l’individu face à lui-même et au monde. Il n’y a de “moi sans eux, sans les autres”, pas de dedans sans dehors, pas de distance et de liberté sans traversée des frontières.» Selon ses calculs, environ 230 000 km de frontières politiques terrestres et 264 frontières inter-étatiques structurent aujourd’hui le monde. Des chif­fres que conflits, traités et adhésions ont alimentés bien loin des discours du “sans frontières” qui fleurissent. Et Michel Foucher de rappeler à cet égard que le “vieux continent” constitue, «du point de vue géopolitique, le plus neuf puisque, depuis 1989, plus de 14 000 kilomètres de frontières internationales nouvelles ont été créées et reconnues». Mais ce qui importe, à ses yeux, «est moins la matérialité des frontières que le rapport entretenu par les hommes avec elles et le regard porté sur ces tracés».

De fait, «traverser une frontière, regarder au-delà, écrit-il en préface du catalogue de l’exposition “Frontières”, c’est prendre le risque de s’aventurer sur un continent étranger, de faire face à un horizon différent, d’être surpris par des visages nouveaux et de se découvrir sans foyer, sans identité, ou du moins, mis en cause (…). Les frontières sont des constructions territoriales qui mettent à distance dans la proximité et provoquent un effet de miroir. Le regard de l’autre et l’ouverture sont toujours un risque, mais le dedans peut-il s’épanouir sans un dehors qu’il inscrit dans son imaginaire ?» 

Cette interrogation, Michel Foucher l’a faite sienne. «Chaque individu doit assumer sa part d’Hestia – gardienne du foyer – et sa part d’Hermès – nomade, vagabond, maître des échanges, des contacts, à l’affût des rencontres, dieu des chemins et guide des voyageurs, dit-il. Les exilés et les migrants le savent bien, eux qui ne pensent trouver leur salut qu’au-dehors puisqu’ils ont été chassés de leurs foyers.» Ni conflits, ni exils toutefois dans la vie de cet homme né en 1946 à Montrouge, «dans ce que l’on appelait autrefois “la zone” et qui est devenue l’aire de circulation du périphérique». Seulement le sentiment, très jeune, qu’il trouverait dans le voyage l’équilibre et la réponse à ce besoin vital de liberté, de vérité et d’humanisme.

«Mon goût pour la géographie est né très tôt, raconte-t-il, à l’âge de 4 ou 5 ans, avec un jeu de cartes du monde où il fallait associer pays et capitale.» La lecture de Tintin et des Atlas a donné ensuite aux États leurs premières images, comme les ouvrages illustrés obtenus en prix de fin d’année scolaire, des «livres sur l’Argentine, la Mongolie…Le voyage était alors un espace de liberté lié au mérite.» Les cours d’histoire-géographie reçus au pensionnat des franciscains par trois pères missionnaires et les conférences de géopolitique données le ­ven­dredi soir ont nourri son appétence. «Les voyages en France étaient peu nombreux. Les vacances étaient un luxe.» Depuis, son agenda de “semi nomade”, comme il se définit ­lui-même, jongle en permanence avec des dates de départ et de retour de contrées proches ou lointaines. Avec Paris et la rive gauche pour aire d’habitation, et pour terre, la Touraine du Sud, la terre de ses parents et lieu de sépulture de la famille.  
Christine Coste
LeMonde

The awful truth: education won't stop the west getting poorer

Skilled jobs will go to the lowest bidder worldwide. A decline in middle class pay and job satisfaction is only just beginning Western Europeans and Americans are about to suffer a profound shock. For the past 30 years governments have explained that, while they can no longer protect jobs through traditional forms of state intervention such as subsidies and tariffs, they can expand and reform education to maximise opportunity. If enough people buckle down to acquiring higher-level skills and qualifications, Europeans and Americans will continue to enjoy rising living standards. If they work hard enough, each generation can still do better than its parents. All that is required is to bring schools up to scratch and persuade universities to teach "marketable" skills. That is the thinking behind Michael Gove's policies and those of all his recent predecessors as education secretary

But the financial meltdown of 2008 and the subsequent squeeze on incomes is slowly revealing an awful truth. As figures out last week from the Office for National Statistics show, real UK wages have not risen since 2005, the longest sustained freeze in living standards since the 1920s. While it has not hit the elite in banking, the freeze affects most of the middle class as much as the working class. This is not a blip, nor the result of educational shortcomings. In the US, which introduced mass higher education long before Britain, the average graduate's purchasing power has barely risen in 30 years. Just as education failed to deliver social democratic promises of social equality and mobility, so it will fail to deliver neoliberal promises of universal opportunity for betterment.

"Knowledge work", supposedly the west's salvation, is now being exported like manual work. A global mass market in unskilled labour is being quickly succeeded by a market in middle-class work, particularly for industries, such as electronics, in which so much hope of employment opportunities and high wages was invested. As supply increases, employers inevitably go to the cheapest source. A chip designer in India costs 10 times less than a US one. The neoliberals forgot to read (or re-read) Marx. "As capital accumulates the situation of the worker, be his payment high or low, must grow worse."

We are familiar with the outsourcing of routine white-collar "back office" jobs such as data inputting. But now the middle office is going too. Analysing X-rays, drawing up legal contracts, processing tax returns, researching bank clients, and even designing industrial systems are examples of skilled jobs going offshore. Even teaching is not immune: last year a north London primary school hired mathematicians in India to provide one-to-one tutoring over the internet. Microsoft, Siemens, General Motors and Philips are among big firms that now do at least some of their research in China. The pace will quicken. The export of "knowledge work" requires only the transmission of electronic information, not factories and machinery. Alan Blinder, a former vice-chairman of the US Federal Reserve, has estimated that a quarter of all American service sector jobs could go overseas.

Western neoliberal "flat earthers" (after Thomas Friedman's book) believed jobs would migrate overseas in an orderly fashion. Some skilled work might eventually leave but, they argued, it would make space for new industries, requiring yet higher skills and paying better wages. Only highly educated westerners would be capable of the necessary originality and adaptability. Developing countries would obligingly wait for us to innovate in new areas before trying to compete.

But why shouldn't developing countries leapfrog the west? Asia now produces more scientists and engineers than the EU and the US put together. By 2012, on current trends, the Chinese will patent more inventions than any other nation. As a new book – The Global Auction (by sociologists Phillip Brown, Hugh Lauder and David Ashton) – argues, the next generation of innovative companies may not be American or British and, even if they are, they may not employ American or British workers.

It suggests neoliberals made a second, perhaps more important error. They assumed "knowledge work" would always entail the personal autonomy, creativity and job satisfaction to which the middle classes were accustomed. They did not understand that, as the industrial revolution allowed manual work to be routinised, so in the electronic revolution the same fate would overtake many professional jobs. Many "knowledge skills" will go the way of craft skills. They are being chopped up, codified and digitised. Every high street once had bank managers who used their discretion and local knowledge to decide which customers should receive loans. Now software does the job. Human judgment is reduced to a minimum, which explains why loan applicants are often denied because of some tiny, long-forgotten overdue payment.

Brown, Lauder and Ashton call this "digital Taylorism", after Frederick Winslow Taylor who invented "scientific management" to improve industrial efficiency. Call centres, for example, require customers to input a series of numbers, directing you to a worker, possibly in a developing country, who will answer questions from a prescribed package. We are only at the beginning; even teaching is increasingly reduced to short-term, highly specific goals, governed by computerised checklists.

Digital Taylorism makes jobs easier to export but, crucially, changes the nature of much professional work. Aspirant graduates face the prospect not only of lower wages, smaller pensions and less job security than their parents enjoyed but also of less satisfying careers. True, every profession and company will retain a cadre of thinkers and decision-makers at the top – perhaps 10% or 15% of the total – but the mass of employees, whether or not they hold high qualifications, will perform routine functions for modest wages. Only for those with elite qualifications from elite universities (not all in Europe or America) will education deliver the promised rewards.

The effects of the financial squeeze and deficit reduction programme will threaten much more than this government's survival. We shall see, in all probability, a permanent reduction in British living standards that can't be arrested by educational reform. Neoliberalism, already badly dented by the financial meltdown, will be almost entirely discredited. Governments will then need to rethink their attitudes to education, inequality and the state's economic role.

Source - Guardian

Friday, February 25, 2011

Незакінчені історії

Повстання людей проти несправедливості – чи не найлегша стадія змін. Приклад України має попередити Близький Схід про пастки революцій



Революція повернулася. Цього разу в найнесподіваніше місце планети – на Близький Схід. Один із можливих підходів до розумін­­ня цих подій – подивитися на нещодавні аналогічні процеси, котрі вже можна розглядати як повчальні історії для інших. Доречним прикладом буде Помаранчева революція 2004 року в Україні. варто розглянути чотири важливі аспекти. По-пер­­ше, революції протвережують тих, хто думає, ніби все можна передбачити. 2004-го колишній американський посол у Києві сказав мені: ніхто не вірив у можливість таких бурхливих подій. Так само й на Близькому Сході. Спроби знайти експертні прогнози революцій у Тунісі та Єгипті, які було б зроблено місяці за три до них, будуть марні.

Але відсутність прогнозів фахівців, однак, не повинна нас дивувати. За визначенням, революції – це сингулярні події нелінійної природи, які буквально починаються темної ночі. Вони не підвладні моделюванню чи  передбаченню, бо їх породжує непрогнозованість людської поведінки. Приміром, хто міг сказати заздалегіть про розлючення туніського вуличного торговця, яке закрутило вир першого народного повстання на Близькому Сході? Хто міг спрогнозувати відмову Леха Валенси повернутися на роботу в Гданську 1980 року, відмову, що дала старт польській «Солідарності»? Відповідь очевидна – ніхто. Визнан­­ня непередбачуваності – перша й найправильніша реакція на такі риторичні запитання.
 
По-друге, «день після революції», власне, й визначає, чи була вона великим успіхом, чи повним провалом. У цьому сенсі Помаранчева революція – негативний приклад. В апогей людського збурення в Києві у грудні 2004 року кожен знав, чого він прагнув – кінця епохи Кучми. І це бажання було задоволене. Та щойно Кучма пішов, великі протиріччя зародилися поміж революційних лідерів. Їхнє протистояння знесилювало потім владну команду впродовж років, тож, зрештою, і через нього теж вони програли на виборах 2010-го.
 
Революція може бути найлегшою складовою змін. Те, що відбувається після неї, – «день після революції», – і відзначає її успішність. Енергія, яку несе в собі людське повстання, може бути збережена лише тоді, коли його лідери спроможні порозумітися щодо найважливіших речей, а саме політичних і економічних реформ. Інакше ефективне управління є неможливим, а труднощі неминучими. Після того як політики, які уособлювали Помаранчеву революцію, розсварилися, революційний шанс 2004 року було змарновано. Лідерам революцій у Тунісі та Єгипті варто ознайомитися з досвідом України й осмислити його.
 
По-третє, революції, які починаються знизу, завжди зумовлені прагненням людей до справедливості й поваги до їхньої гідності. Юнаки та дівчата, які стояли на Майдані в Києві 2004 року, сподівалися кращого майбуття для себе так само, як і їхні однолітки в Каїрі, у Тунісі чи деінде. Але принципова перед­­умова для забезпечення соціальної справедливості й гідності людини – приборкання корупції та вирішення задавнених економічних проблем. І знову Помаранчева революція пропонує нам негативний приклад.
 
Успішні економічні реформи можливі лише тоді, коли перед суспільством відкриються нові перспективи й воно буде орієнтоване на здорову конкуренцію в усьому. А це значить, що конт­ракти мають бути дотримані, а інвестиції захищені законом. Якщо корупцію не вдається викоренити із судів, уряду й бізнесу, то жодна реальна реформа не відбудеться. Помаранчева революція зів’яла, бо її лідери не поставилися серйозно до прагнень молоді, її потреби в справедливості й чесності. Нові лідери Тунісу та Єгипту мають наполягати на соціальній спра­вед­­ливості понад усе.
 
По-четверте, революції можуть початися несподівано, але тривають вони довго. Вони є катаклізмами, що повністю виводять уряди й народи з рівноваги. Хвилі, збурені цими змінами, котяться ще впродовж десятиліть, а то й довше. Візьмімо за приклад Жовтневий переворот 1917 року. Курява, яку він здій­няв, не вляглась аж до сталінських репресій і колективізації 1930-х років. Або звернімося до прикладу Американської революції. Впродовж першого десятиліття після остаточної поразки британців 1781 року американські штати мали протиріччя, сварилися. Здобутки революції, м’яко кажучи, мали проблемний характер. Лише після ухвалення конституції 1787 року та обран­­ня Джорджа Вашинґтона президентом 1789-го завіси між штатами піднялися – всі збагнули, яке величезне значення мала Американська революція.
 
А як щодо Помаранчевої революції? Здоровий глузд підказує, що обранням 2010 року в президенти Віктора Януковича, людини, яка перекреслювала події 2004-го, вона закінчилася. Але якщо ми довіряємо логіці історії, такий висновок буде передчасним. Україна все ще має тверді опозиційні політичні сили й міцне громадянське суспільство. А це два рушії революції 2004 року. У грудні 2010-го тисячі представників середньо­­го класу, підприємців виступили проти нового Податкового кодексу, тобто традиції протестів у країні збережено. А саме вони, якщо люди матимуть чітку мету, можуть запустити одного дня новий масовий рух. 
 
Усе це свідчить, що ми нині спостерігаємо лише самісінький початок революцій у Єгипті й Тунісі. Рухи в цих країнах уже спонукали до протесту людей із півдюжини близькосхідних держав. Хто може сказати, що це спричинить? Та головне те, що революції сплутують усі карти, перевертають усе і приводять до наслідків, які заледве можна було очікувати чи уявляти на їхніх ранніх стадіях. Вони є довгими й складними історіями всюди. Історіями, багато розділів яких ще тільки буде писано.
Автор - Вільям Глісон 
Джерело - Український Тиждень